Premier inventaire de la faune à Forêt Totem !

Pourquoi un inventaire ?

Forêt Totem est au cœur d’une forêt de 8 hectares qui abrite une faune très importante. Nous avons été immédiatement séduit par l’incroyable manifestation de la vie qui nous entoure. Son signe le plus évident est le chant des oiseaux au réveil et ce quasiment tout au long de l’année même en plein hiver !

Restaurer ce lien avec la Nature

Nos aïeux étaient capables d’identifier facilement les arbres ou la présence de faune. Notre mode de vie urbain, pour la plupart d’entre nous, nous a fait perdre cette connaissance et ce lien unique avec la Nature. L’une des ambitions de Forêt Totem est de contribuer à restaurer une partie de ce lien avec l’idée sous-jacente « plus on connait les merveilles de la Nature, plus on a envie de la défendre ». Aussi, nous avons décidé de créer un sentier pédagogique à la fois ludique et instructif pour mettre en avant les pouvoirs incroyables de la Nature. Première étape : réaliser un inventaire de la faune pour bien identifier les espèces vivant à Forêt Totem.

Comment se déroule un inventaire de la faune ?

1. Trouver un (bon) naturaliste !

Un naturaliste (à ne pas confondre avec un naturiste;-)) est un professionnel, spécialiste comme son nom l’indique de la Nature avec souvent un domaine de prédilection.

C’est le cas de Louis Deroche, notre naturaliste préféré (en même temps, c’est le seul que l’on connait mais on l’aime beaucoup !), Sa spécialité c’est l’ornithologie, la discipline qui étudie les oiseaux en s’appuyant sur l’observation pour récolter des données exploitables sur l’habitude et le mode de vie des espèces…

Louis est un un scientifique qui a bien sûr suivi des études théoriques poussées sur le sujet mais il a surtout appris sur le terrain. Il a passé plusieurs années à écouter le chant des oiseaux, appris à les reconnaitre progressivement à partir de fichiers audio après des centaines d’heures d’écoute. Il est ainsi en mesure de reconnaitre la plupart des espèces de nos territoires.

2. Quelles sont les étapes d’un inventaire de la faune ?

Pour être le plus complet possible, un inventaire de la faune doit se faire à plusieurs moments bien spécifiques dans l’année et concerner à chaque fois des espèces différentes.

Fin d’hiver et en soirée : Amphibiens et oiseaux nocturnes (chouettes)
Début du printemps : premier passage oiseaux diurnes (de jour) pour avoir un relevé des espèces nicheuses précoces.
Début du printemps / début avril : reptiles (pose de plaques reptiles sous laquelle les serpents notamment aiment se mettre au chaud !)
fin du printemps (mi mai) : second passage oiseaux diurnes pour les espèces nicheuses tardives.
Fin printemps / début été : premier passage toute faune (insectes, papillons, mammifères et toutes les espèces vues précédemment)
Eté : second passage toute faune.

Concrètement, qu’est-ce qu’on fait ?

On réalise des points d’écoute. C’est à dire qu’on identifie des points suffisamment éloignés pour ne pas écouter les mêmes animaux et on écoute les chants d’oiseaux en commençant par les plus proches et en portant notre attention progressivement sur les plus éloignés. Seul un naturaliste est en mesure de tous les identifier mais tout le monde est en mesure de reconnaitre au moins les plus simples chants.

Pour les rapaces nocturnes, le naturaliste émet le chant d’une espèce (par exemple le cri d’une chouette hulotte) au moyen d’un fichier audio diffusé sur une petite enceinte portative et attend les retours. Une réaction est rapide car les chouettes n’aiment pas les intrus et le font très vite savoir. Attention, il ne faut pas abuser de cette méthode qui peut perturber les oiseaux qui sont dérangés dans leurs habitudes.

Alors quels résultats à Forêt Totem ?

Les premiers résultats, après les inventaires réalisés sur les oiseaux diurnes, font état de 28 espèces d’oiseaux présentes sur le site parmi lesquelles la buse variable, le plus grand rapace de Bretagne. C’est la preuve d’une belle diversité.

Nous avons également confirmé la présence de chouettes hulottes (ce que nous savions déjà, après avoir si souvent entendu la nuit leur cri caractéristique).

On en a profité également pour poser des pièges photos ou vidéos pour surprendre des mammifères. Nous avons ainsi trouvé une pelote de réjection de chouette, repéré plusieurs terriers (renards et blaireaux), vus des chevreuils, identifié des crottes d’animaux (renards), trouvé des traces de sanglier, repéré des larves de salamandre…D’autres découvertes à suivre dans les prochains inventaires…